Troubles sexuels, baisse de la libido, troubles érectiles, sentiment de fatigue le matin au réveil, fatigue persistante au cours de la journée, somnolence, ronflements, maux de tête, trouble de mémoire et de l’humeur, baisse de concentration, sudation nocturne, réveils nocturnes avec sensation d’étouffement, excédent de poids, desséchement de la gorge, augmentation de la production d’urine au cours de la nuit, changements répétés de positions dans le lit… autant de symptômes de ce qu’on nomme L’APNEE DU SOMMEIL.
Le syndrome d'apnées du sommeil (SOAS) a aussi été évoqué dans les troubles érectiles lors du 26e Congress Sleep 2012 de l’Associated Professional Sleep Societies (APSS) à Boston.
Qu’est ce que l’apnée du sommeil ?
Le SOAS est caractérisé par des arrêts fréquents et courts de la respiration au cours du sommeil. Le nombre d’arrêts est variable selon les individus et peut s’avérer très élevé (des dizaines voire des centaines en une seule nuit). Il est important de consulter car il peut avoir de fâcheuses conséquences : manque de vigilance, endormissement sur la route, incidents domestiques, risques d’accidents, maladie cardiovasculaire, hypertension, infarctus du myocarde, AVC, Alzheimer, cancer (8 fois plus de probabilité de développer une cancer), dépression.
L’apnée du sommeil représente aussi l'une des maladies susceptibles de retentir sur la vie sexuelle, tant chez les hommes que chez les femmes.
Le traitement des troubles du sommeil et de l’apnée en particulier permet d’améliorer sa sexualité. La diminution de la qualité du sommeil a des conséquences immédiates sur les comportements. La perte de qualité du sommeil paradoxal (qui fait suite au sommeil lent et profond et correspond aux phases de rêves) entraine des troubles sexuels et de la mémoire. La fragmentation du sommeil a aussi pour conséquence d’augmenter l’agressivité, l’irritabilité et peut provoquer des tensions, des incompréhensions, des disputes dans le couple : autant de malentendus et de souffrances possibles…
La présence d’apnées sera alors vérifiée grâce à un enregistrement du sommeil : « polygraphie ventilatoire ». Il déterminera l’index d’apnées et d’hypopnées (nombre d’événements respiratoires par heure de sommeil) et précisera leur sévérité. Si le nombre d’apnées ou d’hypopnées par heure est supérieur à 30, le diagnostic est confirmé. S’il est inférieur à 30, un examen plus complet est nécessaire pour mieux évaluer les diagnostics différentiels.
Une fois diagnostiqué, il peut se traiter facilement. Des chercheurs américains préconisent la thérapie par pression positive continue (PPC, ou CPAP en anglais) à l’aide de masque à air comprimé, pour améliorer les fonctions et la satisfaction sexuelles.
Le flux constant d’air délivré à partir d’un dispositif PPC permet de :
En cas d’impossibilité d’utiliser le PPC, il est possible d’avoir recours à un traitement laser du nez bouché et / ou du voile du palais sous anesthésie locale. En cas de grosse langue et / ou d’obésité, une orthèse d’avancement mandibulaire pourra être proposé au patient, ce qui permettra de retrouver une meilleure forme et une vie sexuelle normale.
Précautions à prendre :
Lorsque l’on souffre d’un syndrome d’apnées du sommeil, il faut tout d’abord essayer de ne pas l’aggraver ! Ainsi certains conseils simples d’hygiène de vie contribuent à améliorer le confort de la personne. Malheureusement ils ne suffisent généralement pas à eux seuls à faire disparaître les apnées et il faut y associer un traitement spécifique visant à supprimer les événements respiratoires.
Des règles hygiéno-diététiques :
(source : réseau morphée)